A la suite du contact que nous avons avec William Bonney *, dont les ancêtres sont originaires de Voillans, nous nous sommes intéressés à la maison familiale qui a été démolie.
Cette maison et ses dépendances étaient au "village-bas" au bord du ruisseau (actuelle Rue du Petit Pont) La famille Bonney n'en était pas propriétaire mais l'a habitée plusieurs années.
- François Clerc et Lucine Bonney - Un enfant - Cultivateur Fermier
- Stanislas Curty et Maria Bonney - Huit enfants - Maréchal Ferrand
- Joseph Bonney - Deux soeurs - Cultivateur Propriétaire
- Veuve Théodore Trimaille née J. CL. Bonney - Deux enfants - un domestique - Sabotier
- Jules Curty et Marie Bonney - Cinq enfants - une domestique Eugénie Eme - Cultivateur Propriétaire
- François Bonney veuf de Scolastique Simonin - Un enfant - Cultivateur Propriétaire
- Lucien Corlet et Philomène Bonney - Un enfant - Cultivateur Fermier
- Eugène Bonney - Célibataire - Cultivateur Propriétaire
- Auguste Guillaume dit "Kerboulot"veuf d'Eléonore Bonney - Rentier
- Claude Etienne Trimaille et Philomène Bonney - Deux enfants - Aubergiste
Mais la maison Bonney était en ruine en réalité quand Renée et Jean-Marc Reuille l'ont rachetée et ont reconstruit une jolie maison dans l'esprit des maisons comtoises, sur son emplacement. Les croupes du toit sont typiques de la région.
Cette ancienne maison Bonney on l'appelait "Chez le sapeur" nous a dit François Champroy. L'un des anciens propriétaires (Félicien ? voir plus loin) avait dû faire partie d'une unité de Sapeur à l'armée (Grade du génie, chargé de l'exécution des sapes, c'est à dire des ouvrages souterrains permettant de renverser un édifice ou bien encore des tranchées).
On aperçoit le toit de la maison Bonney sur une jolie carte postale ancienne, sur la gauche derrière le pont. On voit aussi la maison Jeanneret dite "Chez Tréguet" démolie également car elle menaçait ruine ; le jeu de boules actuel a pris sa place ! Nous la présenterons ultérieurement.
Carissime
Intima adunatio Feria quinta.
Emilius tonitruans Fontis Claravallensis et magister Abel Hyevrensis hic laeti te expectabunt.
"Dulcem" saluta
Vale !
Tibi totus
Videns
Traduction A. Guillot
Très cher,
Réunion intime jeudi
Emile le beuglard de Fontaine lès Clerval et le maître Abel d'Hyèvre t'y attendront avec joie.
Salue "ta douce"
Porte-toi bien
Tout à toi,
Le voyant
Revenons à la maison Bonney.
Photo prise à l'époque du village fleuri (1982) qui est une tradition désormais à Voillans !
La maison Bonney n'était déjà plus habitée.
La dernière habitante était vraisemblablement, Francine, la maman d'Aline Roy 1896 - 1982, fille de Félicien Bonney 1852 - 1906 et donc de Francine Hème née en 1859.
(Félicien était le fils de François Joseph Bonney et de Scolastique Simonin - cités plus haut dans les feux du quartier-Haut ; ils n'habitaient plus la ferme du Quartier Bas, habitée alors, sans doute, par Joseph Bonney).
La généalogie Bonney est complexe ! William * n'appartenait pas à la même branche.
Enfin situons Francine Hème : Grand-Mère de Jeanne Champroy, Arrière Grand-Mère d'Yvette Liard.
On sait combien l'expression de « feu » était jadis en usage pour signifier un groupe d'habitants, nous dirions aujourd'hui une entité démographique. Mais à combien d'habitants répond cette expression, c'est ce qu'il est impossible de déterminer exactement. Un état de population exprimé en feux — et c'est le cas fréquent pour nos anciens documents — ne peut être traduit en chiffres d'habitants de manière adéquate. Le plus souvent on a estimé la valeur du feu à une somme variant de trois à cinq personnes, mais sans rien préciser à cet égard. La difficulté provient de ce que les documents originaux ne mettent pas en regard du chiffre des feux celui des habitants auquel il correspond et cela s'explique aisément. Le feu était par-dessus tout une unité imposable et l'Administration s'inquiétait peu ou point du total d'individus que cette unité résumait.