Le 30 juin dernier nous avions annoncé l'élection de Denis Guillaume comme Maire de Tharaux !
Il nous a semblé intéressant de le contacter et de l'interviewer,
voici cette interview :
L’oncle et le neveu sont donc devenus maire : Simon à Voillans et vous, Denis, à Tharaux dans le Gard. C’est une heureuse coïncidence ne trouvez-vous pas ?
C’est en effet une belle coïncidence. Nous ne nous étions pas concertés. C’est peut-être à mettre en lien avec une tradition familiale d’engagement citoyen et de militantisme.
Depuis combien de temps êtes-vous installé dans ce charmant village ? Comment êtes-vous arrivé dans cette région ?
Nous habitons Tharaux depuis 4 années. Le travail de mon conjoint l’avait conduite à Nîmes. Durant 3 années, j’ai dû effectuer chaque semaine le trajet Paris-Nîmes puis m’y suis finalement installé. Par la suite, un désir de retour à une vie plus agreste nous a conduits à chercher une maison avec un peu de terrain dans la région des Cévennes que nous apprécions depuis longtemps. Le hasard nous a conduits, après quelques mois de recherches infructueuses, à Tharaux dont le charme nous a séduits immédiatement. La maison correspondait à nos désirs ; le terrain quelque peu pentu a toutefois suffi à installer verger, jardin et poulailler (en attendant les moutons !).
Revenez-vous de temps à autre à Voillans ?
Je passe brièvement à Voillans, au moins une fois dans l’année. Je regrette de n’avoir pas l’occasion d’y passer plus souvent et mes nouvelles responsabilités vont encore aggraver cette situation. Mais je m’informe très régulièrement de la vie du village grâce au site Internet de la commune.
Devenir maire c’est une aventure ! Qu’est-ce qui vous a décidé à la tenter ?
Je me suis engagé à la demande de l’ancienne équipe municipale (l’ancienne maire du village fête cette année ses 80 ans). Je n’ai pas particulièrement souhaité exercer cette fonction, ayant toujours une activité professionnelle assez exigeante et quelques autres projets, mais il m’a semblé qu’il fallait, malgré tout, répondre à la demande qui m’était adressée. L’aventure commence donc avec ses risques et périls, mais aussi avec la satisfaction de se sentir utile à la collectivité.
Quel est votre projet en prenant cette responsabilité ?
Tharaux est un petit village qui ne manque pas de charme, mais il est de taille très modeste avec près de 2/3 de résidences secondaires et sans perspective de développement économique.
Dans la continuité de ce qui a déjà été élaboré, je pense mettre l’accent sur la préservation et la valorisation du patrimoine architectural et naturel et sur le développement des activités culturelles en direction des résidents, mais aussi des visiteurs. Nous organisons d’ores et déjà un mini festival de musique chaque été. Nous allons y adjoindre une rencontre littéraire (Pages et cépages) et j’envisage une animation bimestrielle (conférence, rencontres, etc.) qui renforce la sociabilité en dehors de la saison estivale.
Votre Conseil Municipal est composé de 7 personnes : c’est sans doute plus facile à conduire ?
Sans doute même s’il est nécessaire de créer une équipe cohérente et solidaire qui valorise la singularité des uns et des autres tout en poursuivant un objectif partagé.
Votre village fait partie de la Communauté de communes Cèze Cévennes, qui compte 23 villages quel est son potentiel, ses atouts ?
La communauté de communes compte près de 20 000 habitants et constitue ainsi un bassin économique et social relativement important. Une partie des villages est cévenole (anciennes zones ouvrières liées à l’exploitation du charbon et autres minéraux). Ce secteur est dans une situation assez précaire suite à la fermeture des mines. L’autre partie est plus en aval de la Cèze avec le développement de l’agriculture et surtout du tourisme. Ce secteur, plus proche de la garrigue connait une relative prospérité. Difficile donc de concilier ces particularismes, mais nous y travaillons activement. Deux domaines de cette dimension communautaire m’intéressent particulièrement : la culture et la gestion de l’eau.
Votre région, l’Occitanie, est très belle ! Vous êtes proche du Parc National des Cévennes est-ce un avantage ?
Oui, c’est sans doute un atout. Les Cévennes sont magnifiques. J’envisage d’ailleurs, comme cela se réalise dans le Parc national de lutter contre la pollution lumineuse (installation d’un éclairage public plus « doux », pour protéger la biodiversité nocturne et permettre d’apprécier le ciel étoilé.)
Nous sommes toutefois situés plutôt en zone de garrigue et nous sommes engagés dans la création d’un Parc Naturel Régional (Parc naturel régional des Garrigues).
Enfin peut être un jour… quelques « Cossas » – vous savez les habitants de Voillans – viendront vous rendre visite ou l’inverse quelques Tharausiens « monteront » jusqu’à Voillans
Vous voulez parler d’un jumelage ? Pourquoi pas ! Mais d’ores et déjà, tous les habitants de Voillans sont bienvenus à Tharaux. Les « les habitants de Tharaux », pour info, ont toujours refusé un quelconque gentilé. Allez savoir pourquoi !
Merci à Denis Guillaume pour toutes ces informations !