En promenade dans les bois de Voillans,
on peut apercevoir, ici ou là, des vestiges de cabanes en pierre sèche.
Michel Valet en a photographié quelques-unes.
Nous le remercions de nous partager ses clichés !
|
En Champraye - Février 2018 |
La présence d'un enfant donne la mesure du vestige.
Ces cabanes étaient vraisemblablement des refuges pour nos anciens quand ils travaillaient dans les vignes, aux mines ou tout simplement dans les champs, loin du village.
En effet un orage subit les contraignait à s'abriter !
|
Aux vignes - Février 2018 |
Elles étaient construites en pierre sèche, donc sans mortier,
et étaient couvertes sans doute de toits rudimentaires en tuiles.
Certaines plus élaborées étaient couvertes de voutes en pierre sèche également.
Là, elles étaient utilisées par les carriers qui extrayaient des pierres pour les constructions des maisons et notamment pour l'édification de
l'église St-Martin au XVIIème siècle.
Aux alentours de Voillans les vestiges que nous pouvons rencontrer étaient de la même facture, mais nous n'avons pas conservé de couverture d'origine.
|
Aux Sapin de Cuenot - Février 2018 |
Ces édifices champêtres ne sont pas un originalité locale :
A Besançon certaines cabanes en pierre sèche sont classées.
Cabanes inscrites à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques : cabane dite caborde du chemin de l'Œillet à Besançon (arrêté en date du 13 novembre 1980) ; cabane dite caborde de Chaudanne (arrêté en date du 13 novembre 1980) ; cabane dite caborde au lieu-dit les Équeugniers, chemin du fort de Planoise à Besançon (arrêté en date du 6 mai 2013).
On les appelle donc "
Cabordes" ! On en trouve aussi en Haute-Saône, à Champlitte par exemple, ou encore dans les plateaux du Jura où elles servaient de
loges pour les bergers.
|
A L'Aigle - Février 2018 |
L'originalité architecturale des cabanes en pierre sèche est d'associer à la maçonnerie à sec, deux systèmes de couvrement bien déterminés :
• la voûte de pierres encorbellées et inclinées vers l'extérieur,
• la voûte de pierres clavées (inclinées vers l'intérieur),
elles-mêmes revêtues d'une couverture de dalles, de lauses, voire de tuiles ou de terre.
A Voillans on ne sait pas exactement quelle était la nature de la couverture !