28 févr. 2018
27 févr. 2018
Les Pauvres Gens
Les grands froids sont d'actualité !
Dans le passé il y a eu des périodes difficiles dans notre village comme en bien des endroits.
On nous propose un long poème de Victor Hugo pour nous rappeler que notre confort moderne devrait nous aider à ne pas nous plaindre !
Version audio :
Dans le passé il y a eu des périodes difficiles dans notre village comme en bien des endroits.
On nous propose un long poème de Victor Hugo pour nous rappeler que notre confort moderne devrait nous aider à ne pas nous plaindre !
Les pauvres gens
Il est nuit. La cabane est pauvre, mais bien close.
Le logis est plein d'ombre et l'on sent quelque chose
Qui rayonne à travers ce crépuscule obscur.
Des filets de pêcheur sont accrochés au mur.
Au fond, dans l'encoignure où quelque humble vaisselle
Aux planches d'un bahut vaguement étincelle,
On distingue un grand lit aux longs rideaux tombants.
Tout près, un matelas s'étend sur de vieux bancs,
Et cinq petits enfants, nid d'âmes, y sommeillent
La haute cheminée où quelques flammes veillent
Rougit le plafond sombre, et, le front sur le lit,
Une femme à genoux prie, et songe, et pâlit.
C'est la mère. Elle est seule.
Au ciel, aux vents, aux rocs, à la nuit, à la brume,
Le sinistre océan jette son noir sanglot.
Le sinistre océan jette son noir sanglot.
L'homme est en mer. Depuis l'enfance matelot,
Il livre au hasard sombre une rude bataille.
Pluie ou bourrasque, il faut qu'il sorte, il faut qu'il aille,
Car les petits enfants ont faim. Il part le soir
Quand l'eau profonde monte aux marches du musoir.
Elle songe, elle rêve. - Et tant de pauvreté !
Ses petits vont pieds nus l'hiver comme l'été.
Pas de pain de froment. On mange du pain d'orge.
- Ô Dieu ! le vent rugit comme un soufflet de forge,
La côte fait le bruit d'une enclume, on croit voir
Les constellations fuir dans l'ouragan noir
Ô pauvres femmes
De pêcheurs ! c'est affreux de se dire : - Mes âmes,
Père, amant, frère, fils, tout ce que j'ai de cher,
C'est là, dans ce chaos ! mon coeur, mon sang, ma chair ! -
Ciel ! être en proie aux flots, c'est être en proie aux bêtes.
Oh ! songer que l'eau joue avec toutes ces têtes,
Depuis le mousse enfant jusqu'au mari patron,
Tout à coup, a ses yeux qui cherchent le chemin,
Avec je ne sais quoi de lugubre et d'humain
Une sombre masure apparaît, décrépite ;
Ni lumière, ni feu ; la porte au vent palpite ;
Sur les murs vermoulus branle un toit hasardeux ;
La bise sur ce toit tord des chaumes hideux,
Jaunes, sales, pareils aux grosses eaux d'un fleuve.
"Tiens ! je ne pensais plus à cette pauvre veuve,
Dit-elle ; mon mari, l'autre jour, la trouva
Malade et seule ; il faut voir comment elle va."
Elle frappe à la porte, elle écoute ; personne
Ne répond. Et Jeannie au vent de mer frissonne.
"Malade ! Et ses enfants ! comme c'est mal nourri !
Elle n'en a que deux, mais elle est sans mari."
Puis, elle frappe encore. "Hé ! voisine !" Elle appelle.
Et la maison se tait toujours. "Ah ! Dieu ! dit-elle,
Comme elle dort, qu'il faut l'appeler si longtemps!"
La porte, cette fois, comme si, par instants,
Les objets étaient pris d'une pitié suprême,
Morne, tourna dans l'ombre et s'ouvrit d'elle-même.
Elle entra. Sa lanterne éclaira le dedans
Du noir logis muet au bord des flots grondants.
L'eau tombait du plafond comme des trous d'un crible.
Au fond était couchée une forme terrible ;
Une femme immobile et renversée, ayant
Les pieds nus, le regard obscur, l'air effrayant ;
Un cadavre ; - autrefois, mère joyeuse et forte ; -
Le spectre échevelé de la misère morte ;
Ce qui reste du pauvre après un long combat.
Elle laissait, parmi la paille du grabat,
Son bras livide et froid et sa main déjà verte
Pendre, et l'horreur sortait de cette bouche ouverte
D'où l'âme en s'enfuyant, sinistre, avait jeté
Ce grand cri de la mort qu'entend l'éternité !
Près du lit où gisait la mère de famille,
Deux tout petits enfants, le garçon et la fille,
Dans le même berceau souriaient endormis.
La mère, se sentant mourir, leur avait mis
Sa mante sur les pieds et sur le corps sa robe,
Afin que, dans cette ombre où la mort nous dérobe,
Ils ne sentissent pas la tiédeur qui décroît,
Et pour qu'ils eussent chaud pendant qu'elle aurait froid.
Et la pluie au dehors gronde comme un déluge.
Du vieux toit crevassé, d'où la rafale sort,
Une goutte parfois tombe sur ce front mort,
Glisse sur cette joue et devient une larme.
La vague sonne ainsi qu'une cloche d'alarme.
La morte écoute l'ombre avec stupidité.
Car le corps, quand l'esprit radieux l'a quitté,
A l'air de chercher l'âme et de rappeler l'ange ;
Il semble qu'on entend ce dialogue étrange
Entre la bouche pâle et l'oeil triste et hagard :
- Qu'as-tu fait de ton souffle ? - Et toi, de ton regard ?
Sous sa cape aux longs plis qu'est-ce donc qu'elle emporte ?
Qu'est-ce donc que Jeannie emporte en s'en allant ?
Pourquoi son coeur bat-il ? Pourquoi son pas tremblant
Se hâte-t-il ainsi ? ...
"Mon pauvre homme ! ah ! mon Dieu ! que va-t-il dire ? Il a
Déjà tant de soucis ! Qu'est-ce que j'ai fait là ?
Cinq enfants sur les bras ! ce père qui travaille !
Il n'avait pas assez de peine ...
La porte tout à coup s'ouvrit, bruyante et claire,
Et fit dans la cabane entrer un rayon blanc ;
Et le pêcheur, traînant son filet ruisselant,
Joyeux, parut au seuil, et dit : C'est la marine !
"C'est toi !" cria Jeannie, et, contre sa poitrine,
Elle prit son mari comme on prend un amant,
Et lui baisa sa veste avec emportement
Tandis que le marin disait : "Me voici, femme !"
Et montrait sur son front qu'éclairait l'âtre en flamme
Son coeur bon et content que Jeannie éclairait,
"Je suis volé, dit-il ; la mer c'est la forêt.
- Quel temps a-t-il fait ? - Dur. - Et la pêche ? - Mauvaise.
Mais, vois-tu, je t'embrasse, et me voilà bien aise.
Je n'ai rien pris du tout. J'ai troué mon filet.
Le diable était caché dans le vent qui soufflait.
Quelle nuit ! Un moment, dans tout ce tintamarre,
J'ai cru que le bateau se couchait, et l'amarre
A cassé. Qu'as-tu fait, toi, pendant ce temps-là ?"
Jeannie eut un frisson dans l'ombre et se troubla.
"Moi ? dit-elle. Ah ! mon Dieu ! rien, comme à l'ordinaire,
J'ai cousu. J'écoutais la mer comme un tonnerre,
J'avais peur. - Oui, l'hiver est dur, mais c'est égal."
Alors, tremblante ainsi que ceux qui font le mal,
Elle dit : "A propos, notre voisine est morte.
C'est hier qu'elle a dû mourir, enfin, n'importe,
Dans la soirée, après que vous fûtes partis.
Elle laisse ses deux enfants, qui sont petits.
L'un s'appelle Guillaume et l'autre Madeleine ;
L'un qui ne marche pas, l'autre qui parle à peine.
La pauvre bonne femme était dans le besoin."
L'homme prit un air grave, et, jetant dans un coin
Son bonnet de forçat mouillé par la tempête :
"Diable ! diable ! dit-il, en se grattant la tête,
Nous avions cinq enfants, cela va faire sept.
Déjà, dans la saison mauvaise, on se passait
De souper quelquefois. Comment allons-nous faire ?
Bah ! tant pis ! ce n'est pas ma faute, C'est l'affaire
Du bon Dieu. Ce sont là des accidents profonds.
Pourquoi donc a-t-il pris leur mère à ces chiffons ?
C'est gros comme le poing. Ces choses-là sont rudes.
Il faut pour les comprendre avoir fait ses études.
Si petits ! on ne peut leur dire : Travaillez.
Femme, va les chercher. S'ils se sont réveillés,
Ils doivent avoir peur tout seuls avec la morte.
C'est la mère, vois-tu, qui frappe à notre porte ;
Ouvrons aux deux enfants. Nous les mêlerons tous,
Cela nous grimpera le soir sur les genoux.
Ils vivront, ils seront frère et soeur des cinq autres.
Quand il verra qu'il faut nourrir avec les nôtres
Cette petite fille et ce petit garçon,
Le bon Dieu nous fera prendre plus de poisson.
Moi, je boirai de l'eau, je ferai double tâche,
C'est dit. Va les chercher. Mais qu'as-tu ? Ça te fâche ?
D'ordinaire, tu cours plus vite que cela.
- Tiens, dit-elle en ouvrant les rideaux, lès voilà!"
Version audio :
24 févr. 2018
Conseil de Développement
Afin de favoriser la démocratie participative, le PETR du Doubs central s’appuie sur le Conseil de Développement, instance consultative composée de membres de la société civile.
Afin de mieux faire connaître cette instance et intégrer de nouveaux membres, une présentation de ce Conseil de Développement sera faite lors d’une
rencontre qui se tiendra le 5 mars prochain
au Centre d’Affaires et de Rencontres de Baume-les-Dames.
22 févr. 2018
Pic épeiche
Voici un oiseau que l'on ne voit pas souvent en hiver à Voillans.
Il n'est apparu que trois fois, semble-t-il, en janvier, lorsque le vent soufflait fort !
Cet oiseau est étonnant.
Dendrocopos Major est son nom scientifique
Les Anglais le nomme Great Spotted Woodpecker !
Il mesure environ 24 cm et son envergure est de 34 à 39 cm
Il pèse de 70 à 98 g
Il n'est apparu que trois fois, semble-t-il, en janvier, lorsque le vent soufflait fort !
17 janvier 2018 |
Cet oiseau est étonnant.
Dendrocopos Major est son nom scientifique
Les Anglais le nomme Great Spotted Woodpecker !
Il mesure environ 24 cm et son envergure est de 34 à 39 cm
Il pèse de 70 à 98 g
Son plumage est noir et blanc et le bas-ventre rouge vif. Chez le mâle, un carré rouge est présent sur la nuque tandis que chez la femelle la calotte est entièrement noire.
Ils sont adaptés morphologiquement à la vie arboricole. Leurs pattes solides sont pourvues de quatre longs doigts (rarement trois) terminés de griffes puissantes, deux tournés vers l'avant et deux vers l'arrière
Le bec puissant et pointu est noir. Les yeux sont foncés, entourés d'une fine bande blanche.
Le pic épeiche a pour cri typique une note explosive courte, sèche et haut-perchée "Kix".
Contrairement aux oiseaux chanteurs, le pic épeiche utilise les tambourinages comme moyen de communication.
Le pic épeiche a un vol puissant et ondulant.
Il niche dans des cavités que les adultes creusent pour y placer leurs petits.
Sa nourriture est variée : petits invertébrés, graines et fruits ; à la bonne saison il cherche les insectes qu'il trouve en creusant les branches et les troncs. Il apprécie les lichens des acacias !
20 févr. 2018
18 févr. 2018
17 févr. 2018
Ferraillage au Château d'Eau
L'intérieur du Château d'Eau est en cours de construction.
Les techniciens ont réalisé un ferraillage minutieux !
Merci à Cédric Cornier
Maître d'oeuvre
Pour ces deux photos.
Cabinet André (Pontarlier)
Rappelons que le chantier est interdit au public !
En savoir plus sur la technique du ferraillage
15 févr. 2018
Des tiques ... à la maladie de Lyme
La réunion, prévue initialement le 23 janvier sur ce sujet
et qui avait été annulée pour cause d'inondations,
est à nouveau programmée le lundi 19 février 2018
toujours à la salle des associations à L'Isle-sur-le-Doubs
14 févr. 2018
Château d'eau
Les travaux avancent ! Il faudra, après l'achèvement du château d'eau, procéder aux raccordements.
On parle d'un aboutissement final en avril ?
On parle d'un aboutissement final en avril ?
13 févr. 2018
La survie hivernale
l'abeille n'hiberne pas, elle hiverne...
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Les abeilles de Voillans hivernent !
Comme partout d'ailleurs ...
10 févr. 2018
Balade Thermique
Le secrétariat de Mairie de Voillans vous communique un message du Doubs Central :
"Le Doubs central vous informe concernant une balade thermique organisée par l’ADIL.
Cette animation consiste à visualiser sur caméra thermique puis en salle des images pour repérer les fuites énergétiques des maisons.
Cette 1ere balade se déroule à Médière le 14 février à 19h30.
Inscriptions au 03 81 61 92 41 ou www.adil25.org"
8 févr. 2018
Neige Gel : prudence !
Nous ne sommes pas trop touchés par la neige à Voillans en ce moment !
8 février 2018 - 8 heures |
Moins en tout cas que par le passé :
Février 2013 |
Il a neigé la veille et, tout le jour, il gèle
Il a neigé la veille et, tout le jour, il gèle.
Le toit, les ornements de fer et la margelle
Du puits, le haut des murs, les balcons, le vieux banc,
Sont comme ouatés, et, dans le jardin, tout est blanc.
Le grésil a figé la nature, et les branches
Sur un doux ciel perlé dressent leurs gerbes blanches.
Mais regardez. Voici le coucher de soleil.
À l'occident plus clair court un sillon vermeil.
Sa soudaine lueur féerique nous arrose,
Et les arbres d'hiver semblent de corail rose.
- François COPPÉE (1842-1908)
L'état des routes comtoises peut être vérifié avec inforoute 25
que vous trouvez sur la droite de la page d'accueil du site de Voillans
5 févr. 2018
3 févr. 2018
Route des Communes
La Route des Communes est un ouvrage publié par le Conseil Régional.
On peut se le procurer au prix de 12 € dans les librairies, maisons de Presse ou certains Super Marchés.
Retrouvez VOILLANS en ligne !
L'ouvrage est censé présenter les Blasons et Armoiries.
Voillans a visiblement été oublié !
L'ouvrage est censé présenter les Blasons et Armoiries.
Voillans a visiblement été oublié !
Par ailleurs le texte parle de projet de "restauration de l'église "dans le cadre du syndicat mixte de l'échangeur Autechaux/Baume-les-Dames ! Ce doit être une confusion avec Autechaux où l'église est actuellement fermée avant travaux ? L'église de Voillans est en état et la commune en prend grand soin.