10 décembre 2017 |
Le Père Noël est déjà passé à la Salle des Fêtes de Voillans.
Prolongeons le rêve des enfants avec ce joli poème américain
La nuit avant Noel
- C'était la nuit avant Noël, quand dans toute la maison,
- Aucune créature ne s'agitait, pas même une souris,
- Les chaussettes étaient suspendues avec soin à la cheminée,
- Dans l'espoir que saint Nicolas bientôt serait là ;
- Les enfants étaient blottis bien douillettement dans leur lit,
- Des visions de friandises dansaient dans leur tête ;
- Et maman sous son fichu et moi sous mon bonnet,
- Tout juste installés pour un long roupillon hivernal ;
- Quand dehors sur la pelouse se produisit un grand fracas,
- Je jaillis hors du lit pour voir quelle était l'affaire.
- Vers la fenêtre, je volais tel un éclair,
- Arrachant les rideaux et jetant les embrasses.
- La lune au cœur de la neige fraîchement tombée
- Donnait l'éclat du jour aux objets au-dessous,
- Quand, devant mes yeux émerveillés apparut
- Seulement un traîneau miniature et huit minuscules rennes,
- Avec un petit conducteur, vieux mais vif et plein d'entrain,
- Je sus en un instant que c'était saint Nicolas.
- Aussi rapides que des aigles, ses coursiers bondissaient,
- Et il sifflait, et il criait, et les appelait par leur nom ;
« Bien Tornade !, bien Danseur !, bien Furie et Fringant !- Allez Comète !, allez Cupidon !, allez Tonnerre et Éclair !
- En haut du porche !, en haut du mur !
- Maintenant, filez au loin ! Filez au loin ! Filez au loin tous ! »
- Comme les feuilles sèches volant devant l'ouragan,
- Quand elles approchaient d'un obstacle, montent dans le ciel,
- Au-dessus des toits des maisons, les coursiers volaient,
- Emportant le traîneau rempli de jouets et saint Nicolas avec.
- Et alors, dans un tintement, j'entendis sur la toiture,
- Le sautillement et le trépignement de chaque petit sabot.
- Comme je rentrais la tête et me tournais,
- Hors de la cheminée, saint Nicolas sortait d'un bond.
- Il était vêtu tout en fourrure de la tête au pied,
- Et ses vêtements maculés de cendre et de suie ;
- Un sac de jouets jeté sur son dos,
- Et il était comme un colporteur ouvrant son sac.
- Ses yeux – comme ils pétillaient ! Ses fossettes : très joviales !
- Ses joues étaient comme des roses, son nez comme une cerise !
- Sa drôle de petite bouche était dessinée tel un arc,
- Et la barbe à son menton était aussi blanche que la neige ;
- Le tuyau d'une pipe qu'il serrait entre ses dents,
- Et la fumée qui entourait sa tête telle une couronne ;
- Il avait une large figure et une petite bedaine ronde.
- Quelles secousses quand il riait, comme un bol de gelée.
- Il était potelé et rondouillard, un authentique vieil elfe jovial,
- Et je riais de le voir, en dépit de moi-même,
- Un clin d’œil de sa part et un hochement de sa tête,
- Bientôt me firent comprendre que je n'avais rien à craindre :
- Il ne dit pas un mot, mais alla droit à son affaire,
- Et remplissant toutes les chaussettes, puis tourna brusquement,
- Et posant son doigt sur son nez,
- Et saluant de la tête, dans la cheminée il remonta ;
- Il surgit sur son traîneau, sifflant son équipage,
- Et au loin, ils s'envolèrent comme le duvet d'un chardon,
- Mais je l'entendis s'exclamer, avant qu'il ne disparaisse hors de vue,
- « Joyeux Noël à tous, et à tous, une bonne nuit ».
- Henry Livingston Junior (1748-1828) ou Clement Clarke Moore 1779-1863)
- Informations sur ce poème et texte original en anglais "A Visit from St Nicholas"