C'est ainsi que sur la Levée on pouvait apercevoir un peu partout Viburnum lantana,
le ou la Viorne lantane, Lantane ou Viorne mancienne, Mancienne ou encore Cochène.
Quand on l'appelle "mancienne", c'est sans doute une évolution de son nom patois "mansain".
Quelqu'un raconte : "Un papy m’en a parlé comme de la plus gentille de toute les plantes à vannerie."
Mais comme elle s’est fait voler son nom par la clématite, la viorne a du mal à se faire une place dans l’inventaire des arbustes locaux…Pourtant, son vrai nom pourrait nous aider à nous souvenir d’une réalité perdue, d’une utilisation oubliée de cette plante, car le nom latin de la viorne, viburnum, vient du verbe vieo qui veut dire signer lier, tresser. Même si, peu de vanniers actuels le savent, la viorne mancienne convient parfaitement à la vannerie, avec une exceptionnelle souplesse quand elle est fraîche, et une impressionnante dureté une fois séchée, ce qui rend l’objet confectionné très solide.
Les fleurs blanc-crème forment des inflorescenses en ombelles denses.
Les fruits sont des baies ovales rouges puis noires à maturité.
C'est une plante des bois clairs et des broussailles sur sol calcaire
ne dépassant pas 1 600 m. Anciennement, ses tiges, souples et très peu
cassantes, étaient donc utilisées comme lien grossier.
Les fruits mûrs (noirs) seraient comestibles, mais sans grand intérêt. Quand ils sont encore verts ou rouges (donc pas mûrs), ils provoqueraient une irritation buccale et des troubles gastriques ; ils sont donc légèrement toxiques. Les oiseaux en sont friands.
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