Le village aura perdu dix de ses jeunes gens.
Une plaque à l'église a depuis longtemps rappelé leur souvenir.
Une plaque commémorative a été plus récemment disposée devant la MAIRIE.
Elles nous rappellent ces jeunes villageois qui ont perdu la vie lors de la Grande Guerre, les plus nombreux, mais également en d'autres conflits.
Pour ne pas les oublier nous publions, à l'occasion du centenaire, sur ce site, quelques extraits de Lettres ou quelques passages du Carnet de Guerre de Louis Pergaud ! Voici ce qu'il a griffonné le soir du 11 novembre 1914 :
"Retour à Riaville et dans le boyau qui conduit à la parallèle 2. Eternelles rouspétances des hommes au sujet des distributions de sardines, pâté et fromage, qu'ils voudraient toujours, en goinfres, consommer immédiatement. Nuit assez fraîche. Aménagement du boyau. Au jour, nous tirons et les Boches qui ripostent font jaillir de la terre jusque sur les pages de mon carnet. Un homme de la 4e, un caporal, est tué d'une balle au ventre. Le soir, le vent se lève - violent combat de nuit, fusillade, projecteurs, fusées, pluie - à 10 h, retour par le boyau. Machu qui est en tête s'égare, et nous tombons dans un trou. Une grosse heure d'attente sous la pluie et le vent à la sortie de Riaville - marche sur Fresnes, route détrempée, arbres tombés - il pleut dans le cantonnement. Rincés on dort tout de même de 1 h à 7 h du matin."