Voici pour aller un peu plus avant dans son style un texte de sa main qui introduit à La Figuration Libre, son inspiration principale.
Merci Greg de nous l'avoir confié et d'accepter sa publication.
(Les illustrations qui le ponctuent sont naturellement des oeuvres d'Hank China)
En plein travail |
Brève Histoire de la Figuration Libre
Mouvement artistique du début des années 1980, apparu dans un contexte d'art "sérieux", minimaliste et conceptuel. Ce mouvement très médiatisé dans les années 1980, s'est constitué autour de figures marquantes comme Robert Combas, Hervé di Rosa, Richard di Rosa, Rémi Blanchard, François Boisrond, Louis Jammes.
Entre 1982 et 1985, ces artistes exposent à plusieurs reprises avec leurs homologues américains : Keith Haring, Jean-Michel Basquia, Kenny Scharf, Tseng Kwong Chi et, entre autres, Crash (expositions à New-York, Londres, Pittsburg, Paris ...). En 1985, le mouvement est représenté à la Biennale de Paris.
Dans plusieurs pays, de jeunes artistes proposent une peinture figurative et colorée. Néo-expressionnistes ou Nouveaux Fauves en Allemagne. Trans-avant-garde en Italie, Bad Painting aux Etats-Unis avec Julian Schnabel, figuration libre en France. Celle-ci s'inscrit dans le prolongement d'artistes et de mouvements historiques dont la spécificité a été l'ouverture à des formes d'expression marginalisées, comme le cubisme s'était ouvert à l'art africain et océanien, le surréalisme aux dessins d'enfants et à l'art des fous, le pop à la publicité et à la bande dessinée.
Les artistes de la figuration libre ont, à travers leurs oeuvres, pris la "liberté" de faire "figurer" toutes formes d'art sans frontière de genre culturel et d'origine géographique, sans hiérarchie de valeurs entre haute et sous-culture. Leurs oeuvres convient tour à tour, les beaux-arts et les arts appliqués, l'art brut et l'art cultivé, l'art occidental et non occidental.
Cette nouvelle génération de peintres est animée par un enthousiasme et une désinvolture qui contrastent avec la sévérité des années 1970 (art minimal et conceptuel, Arte povera, Supports/Surfaces, etc.). Cependant, à la différence de la Transavangardia italienne et des néo-expressionnistes allemands, ces peintres ne se réfugient dans aucune nostalgie. Ils s'inscrivent sans honte ni culpabilité dans l'actualité de leur temps, avec un style coloré, graphique et simplifia inspira de la bande dessinée, de la science-fiction, des dessins d'enfants et de la culture des banlieues.
Les artistes de la figuration libre restent cependant moins influencés par les graffitis que les Américains. Leur peinture fait davantage référence aux 'arts populaires" : monstres et robots pour di Rosa ; art brut et imagerie arabe et africaine pour Combas ; contes et légendes, cirque pour Blanchard ; publicité et objets industriels pour Boisrond.
Sur FACEBOOK nous apprenons qu'une nouvelle Galerie a ouvert ses portes à Hank China à Dijon.