Nous commençons une nouvelle série sur la société traditionnelle à Voillans.
Ce médaillon sera notre logo. Il représente deux anciens coupeurs de bois devant le Petit Pont.
Après avoir présenté les artisans actuellement installés dans le village et au moment de rencontrer les exploitants agricoles, nous avons pensé qu'il serait intéressant aussi de rechercher dans le passé les vieux métiers qui étaient exercés dans le village et dont certains perdurent. D'autres ont disparu évidemment comme le savoir faire de meunier.
Vous pourrez retrouver cette série en page "histoire" mais aussi en page "la vie au village".
Pages proches déjà publiées :
Pages proches déjà publiées :
- Recensement de 1866 et métiers
- 1866 à Voillans précisions
- Le moulin de Voillans, les mines ... voir page "histoire" plusieurs articles.
Première présentation le charron
Voilà un métier que nos jeunes ont du mal à imaginer !
Il fut pourtant vital pendant longtemps.
Voilà un métier que nos jeunes ont du mal à imaginer !
Il fut pourtant vital pendant longtemps.
Le charron
Il était le maître de tout ce qui tourne et roule dans le village.
En effet à partir du moment où l'homme a utilisé la roue pour construire des véhicules, il y eu des charrons. Ce métier existe donc depuis 4 000 ans environ.
Un charron maîtrise parfaitement les métiers de charpentier, menuisier et forgeron.
En effet à partir du moment où l'homme a utilisé la roue pour construire des véhicules, il y eu des charrons. Ce métier existe donc depuis 4 000 ans environ.
Il n'est presque pas de pays en France où il n'y ait un charron. Ils sont environ 20.000 en France en 1924 qui utilisent du bois, du fer, de l’acier et, dans certains cas, du cuir et des crins.
1920 - à Bouhy (route de Sainpuits) Photo du site Bouhy.com Merci à son webmaster Roland Lemoine (petit fils d'Anatole à droite et neveu d'Achille et Ulysse) |
Un charron maîtrise parfaitement les métiers de charpentier, menuisier et forgeron.
Les roues étaient composées d'un moyeu central en chêne, de 12 rays en acacia et de 6 jantes en frêne reliés les unes aux autres par des goujons en bois. Après l'assemblage de tous les éléments en bois, venait celui de la pose du cercle de fer sur la roue. Le charron, qui avait aussi des notions de forge, faisait ce travail lui-même aidé de ses apprentis.
Un feu était allumé dans un espace en plein air. Les apprentis l'alimentaient avec de grosses bûches. Lorsque le cercle avait atteint le degré de température voulu, les ouvriers, à l'aide de grandes pinces, le posaient sur la roue couchée à plat sur le sol. En même temps les aides arrosaient copieusement le cercle afin que celui-ci, en se rétractant, enserre la roue.
Après cette phase, le cercle était lié à la roue avec des boulons à tête noyée dans des trous.
A Voillans on trouve les charrons suivants :
On trouve de splendides photos de charrons sur le blog Amorasterix
et une présentation pédagogique avec une vidéo sur "Les vieux métiers de Sornac" (19)
enfin un site magnifique sur la fabrication des roues en bois.
A Voillans on trouve les charrons suivants :
- en 1790 Jean Sirhenry et Germain Garneret.
- en 1823 Jean-Claude Besançon, Jacques Jeangirard, Jean Girard et Jean-Marie Curty.
- en 1833 jusqu'à 1863 Jean-Claude et Auguste Alphe.
- en 1852 Joseph Page
- en 1895 Ulysse Corlet
Notons que Jean-Claude Besançon, Jacques Jeangirard et Jean Girard avaient une patente délivrée par l'administration municipale du canton de Verne en l'an V, VI, VII de la république.
Les charrons font non seulement des chariots, des charrettes, mais encore des charrues et autres instruments et machines aratoires. On trouve des charrons partout, jusque dans les plus petits villages. Du reste leurs ouvrages n'offrent guère de difficultés que dans l'exécution des roues.
On fait partout des roues composées de plusieurs pièces, qui sont en général le moyeu, les rais (rayons ) et les jantes.
Pour exécuter une roue avec méthode, on trace d'abord sur une surface plane, un plancher par exemple, un cercle d'un diamètre égal à la hauteur qu'on se propose de donner à la roue ; du même centre, et avec une ouverture de compas, moindre que la précédente, de la largeur qu'on veut donner aux jantes, on en trace un second, puis on divise la circonférence extérieure en autant de parties égales qu'on veut donner de jantes à la roue ; du centre de la figure, et par chacun de ces points de division, on tire des lignes indéfinies, qui, divisant le cercle intérieur en autant d'arcs égaux, donnent enfin le profil et les dimensions que doivent avoir les jantes, non compris leur épaisseur.
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On taille ensuite une planche sur l'un de ces profils, et ce patron ou calibre sert de guide pour débiter convenablement les madriers dont on extrait les jantes.
Le moyeu se fait d'un seul bloc de bois dur ; les tourneurs lui donnent la forme et la régularité qu'il doit avoir ; il y a des charrons ambulants qui donnent à leurs moyeux une régularité satisfaisante, sauf à avoir recours au tourneur ; leur procédé est fort ingénieux.
Nous ne dirons pas comment on façonne les rais ni la manière dont ils sont assemblés, tout le monde peut facilement s'en rendre compte.
Entre deux jantes consécutives, on place une cheville ou goujon, dont la direction est celle d'une corde de cercle ; les goujons empêchent les jantes de se déplacer à gauche ou à droite, et la roue conserve le même plan.
Les roues sont entourées de bandes de fer qui les préservent de l'usure.
On trouve de splendides photos de charrons sur le blog Amorasterix
et une présentation pédagogique avec une vidéo sur "Les vieux métiers de Sornac" (19)
enfin un site magnifique sur la fabrication des roues en bois.