Nos anciens expliquent qu'il s'agit la plupart du temps de petits volets qui s'ouvraient ou se fermaient à volonté pour aérer la grange notamment quand du foin venait d'être rentré. Cela évitait la fermentation et les risques d'incendie. Ce n'était donc pas une décoration fantaisiste. Elles permettaient aussi d'apporter un peu de lumière au Chéru (Entrée de la grange - on parle de "chéru" et de "petit chéru" qui communique avec l'écurie).
Une chatière complétait le dispositif en bas pour l'usage des animaux et pour favoriser les courants d'air.
Une chatière complétait le dispositif en bas pour l'usage des animaux et pour favoriser les courants d'air.
Maison Chaillet |
Maison de Bastienne |
Des volets sont parfois percés de cette manière.
Les lucarnes découpées sur des volets permettaient sans doute de donner un peu de lumière à l'intérieur, volets clos.
Précisons cependant qu'à Voillans et en Franche-Comté on nomme aussi ces ouvertures des "beuillots" ou "beuillottes" !
Nous anciens racontent que ces ouvertures servaient donc à "rebeuiller", c'est à dire à guetter à l'extérieur sans être vu !
On peut r'beuiller aussi de l'extérieur |
Beuiller ou rebeuiller sont des termes comtois qui signifient regarder avec étonnement ou attention mais souvent en se cachant.
"Ne me rebeuille pas comme ça !"
"Alors, bon Dieu ! Il n'y a pas à rebeuiller plus longtemps, il n'y a qu'à se venger, na ! conclut Lebrac"
La Guerre des boutons, Chap. 1 (1912) Louis PERGAUD.