La Route d'Henry IV - La Route Napoléon - La Nationale Strasbourg-Lyon ...
Voilà trois appellations pour ce Chemin des Intendants que nous commençons de présenter aujourd'hui.
Introduction historique
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| à la Plaine Fin en direction de Voillans |
Le territoire communal de Voillans est traversé par le CD 271 Autechaux - Clerval
L'Autoroute A 36 passe aussi sur le territoire communal, mais il faut aller à Autechaux pour l'emprunter.
La Voie Romaine du Rhin surplombait également Voillans au début de notre ère.
De nombreux chemins vicinaux partaient aussi vers les villages voisins !
Mais nous allons nous intéresser dans une nouvelle série au Chemin des Intendants.
De quoi s'agit-il ?
Un peu d'histoire des routes :
Partons de notre Voie Romaine, Voie du Rhin ou Voie d'Hadrien.
Si l'on considère la période médiévale aucun document ne peut nous renseigner sur les voies de communication en usage dans le village.
Il faut dire qu'à cette époque, en France, les communications sont difficiles.
En effet après le déclin de l'Empire Romain l'entretien des voies de circulation n'est plus assuré et on arrête la circulation charretière active aux VI° - VII° siècles. Sous Charlemagne on se contente de réparer "selon les usages antiques". Vers 840 un certain rétablissement des relais est tenté mais sans organisation efficace. C'est ainsi que le pèlerinage vers St Jacques de Compostelle se fait à pied par des sentiers avec des gués ou de bacs. En Europe le réseau routier est minable. À cette époque ne subsistent des réseaux routiers entretenus que dans les mondes chinois et musulman.
Qu'en était-il à Vaylans en 1173, date à laquelle pour la première fois le nom du village figure dans un document historique ?
Aucune trace ne permet pour l'instant d'en avoir une idée.
Il faudra attendre la guerre de Cent Ans (1337-1453) pour qu'on rétablisse et réorganise en France des routes et grands chemins terrestres. Ainsi en 1477 Louis XI (1423 - 1483) structure les divers services de dépêches : du roi, de l’université, du Bureau de la Ville de Paris, des corps de métiers et fait établir progressivement, pour ses chevaucheurs, des relais de poste sur la part du royaume de France qu’il contrôle.
On peut parler pour la première fois d'un réseau. Les cavaliers de l'écurie royale utilisent ces relais pour échanger leur monture fourbue contre un cheval frais et assurer ainsi le transport à vive allure de la correspondance officielle du souverain.
A Vaillans en 1477 on peut supposer qu'un relais de poste était déjà en fonction sur le chemin qui traversait le village. Depuis le début du XVI° siècle de grands axes se mettent en place : des "routes de poste". Toutes les sept lieues environ (un trentaine de kms), existaient des relais nantis de chevaux frais et de cavaliers disponibles. La vitesse du cheval au galop sera immuable jusqu'au rail.
En 1506, Louis XII met le service des relais de poste à la disposition des voyageurs.
C'est ainsi qu'un itinéraire Strasbourg - Lyon prend véritablement forme et passe en effet par Vaillans ou Voulans en 1573.
En parlant de la corvée nous rejoignons Voillans puisque nous avons publié un article sur cette question en janvier 2011 : La Corvée - La Prestation où nous avions déjà évoqué ce sujet des "grands chemins".
Le construction et l'entretien des routes royales et des " grands chemins " traversant le pays était l'une des tâches majeures des Intendants. Pour ce domaine, ils dépendaient, depuis 1736, d'un Intendant général des Finances, chargé des Ponts et Chaussées.
Les routes et chemins de notre région n'avaient guère évolué depuis plusieurs centaines d'années : étroits et tortueux, d'une viabilité médiocre, ils étaient souvent impraticables pendant les pluies. On ne pouvait les emprunter qu'avec des chariots massifs, peu pratiques pour le transport ou les longs trajets. Les voyageurs mettaient souvent plus de vingt jours pour aller de Lyon à Strasbourg !
La corvée constituait le problème majeur : depuis 1738, les paysans devaient de 12 journées de travail pour la construction des routes. Impôt " en nature " énorme qui provoquait rancœur et mauvaise volonté et qui freinait les travaux.
à suivre
Henri IV ou Napoléon ?
Des Malandrins près de Voillans
Jean-François Bernard
(qui passait ses journées au Rochot des soldats à proximité de ce Grand Chemin)
Des Malandrins près de Voillans
Jean-François Bernard
(qui passait ses journées au Rochot des soldats à proximité de ce Grand Chemin)