De nouvelles maisons neuves sont sorties de terre à Voillans ces derniers mois. Nous y reviendrons.
Aujourd'hui parlons un peu du bouquet final, vieille coutume qui existe encore. La maison qui vient d'être couverte, rue du Champ du Rocher en a été dotée.
Photo M. Sandrat |
Quelle est l'origine de cette coutume ?
C'est une tradition des corporations du bâtiment.
Elle indique la fin des travaux du gros oeuvre, notamment lorsque le toit est couvert.
On pose à cette occasion, un branchage en haut de la structure.
Parfois il s'agit d'un arbre décoré de fleurs et de rubans, cela au cours d'une cérémonie rituelle.
La cérémonie du bouquet remonterait aux vieux cultes de l'arbre en Europe du Nord. Lorsqu'un arbre était abattu pour une construction, on conservait une de ses branches pour orner la maison, par respect pour l'esprit de l'arbre sacrifié, et pour s'assurer sa protection.
La tradition est encore bien vivante en Europe du nord et aux Etats-Unis.
En France, bien installée jusqu'au milieu du XX° siècle chez les maçons, elle est actuellement tombée en désuétude.
Au XIX° siècle elle se passe de la façon suivante :
Un compagnon tiré au sort grimpe au sommet de l'édifice pour y placer un branchage orné de fleurs et de rubans. Souvent il est inséré au sommet du conduit de cheminée, sous les acclamations de ses collègues.
Puis les ouvriers portent en délégation chez le bailleur d'ouvrage et l'entrepreneur deux gros bouquets de fleurs, qui sont acceptés par ce dernier en l'échange de quelques pièces. C'est la fin du chantier !
Cette maison a été construite par l'entreprise Philippe Guillaume.
Photo M. Sandrat |
Cette maison a été construite par l'entreprise Philippe Guillaume.