30 nov. 2011

vers la Croatie

Nous suivons "pas à pas" ou bien "dans les roues" nos amis des "Oreilles Baladeuses", Yzon et Sima, qui viennent de quitter la Hongrie pour la Croatie après des péripéties savoureuses et quelques problèmes de froid, donc de santé. Le courage ne semble pas les abandonner !

En savoir plus :

Cliquez sur : Frontière
mais aussi sur Pécs

29 nov. 2011

Voillans sous la Révolution 9 (Simon Chapuis - suite)

Suite de nos articles sur la Révolution Française à Voillans.
Voici l'extrait du Bulletin Paroissial de septembre 1953 qui traite toujours de l'Abbé Chapuis.

Septembre1953

   Simon Chapuis continua à exercer alors son pieux ministère dans le secret. Il fut aidé en cela par plusieurs prêtres qui ayant trop à souffrir dans leur exil en Suisse commençaient à rentrer en France, au risque de leur vie. Le 27 février 1795, l'agent national de Branne mandé devant le comité révolutionnaire de Baume déclara qu'il avait entendu dire que pendant la durée d'une maladie épidémique qui régnait à Voillans, plusieurs prêtres déportés avaient rôdé dans cette commune et s'étaient dirigés du côté de la plaine.

   Voillans fut toujours mal noté sous ce rapport par le gouvernement révolutionnaire, et en réponse à une circulaire du procureur général en date du 23 avril 1795, le district de Baume signala la commune de Voillans comme ayant conservé ou rappelé des prêtres constitutionnels. C'était sans doute une allusion à la présence continuelle de Simon Chapuis. Le district ajoutait que le culte était exercé dans des maisons privées, dans des granges écartées, dans les bois et pendant la nuit, et que le peuple était entièrement en faveur de la liberté des cultes et leur libre exercice dans les temples.

   A cette date la tourmente de la Révolution n'était point entièrement passée, mais le calme semblait se rétablir. Confiant dans l'avenir, poussé sans doute par la grâce de Dieu et les conseils de ses confrères qui nombreux rentraient de l'exil en prenant cependant maintes précautions, Simon Chapuis rentra dans le sein de l'Eglise en rétractant son serment schismatique le premier septembre 1795.

   Malgré ce calme apparent et cet apaisement, les lois de déportation restaient toujours en vigueur, surtout contre ceux qui s'étaient rétractés. En se rétractant, l'Abbé Chapuis tombait sous la loi du 24 octobre 1793, et qui ne laissait aucun doute sur son sort si on venait à l"appliquer, c'était la déportation à la Guyane ou l'échafaud.

   Le Comité de sûreté générale, par son arrêté du 4 septembre 1795 contre les prêtres, ralluma à la fois le zèle des patriotes révolutionnaires pour leur faire la chasse et celui des catholiques pour les défendre. C'est alors que se passa au Valdahon un incident où les parents de Simon Chapuis eurent une part glorieuse. La brigade de gendarmerie du Valdahon, le 2 octobre, arrêtait un prêtre rentré. C'était l'Abbé Huot, originaire de Vercel, et ci-devant curé de Chalezeule, qui fut aussitôt conduit à la chambre d'arrêt. Il n'y était pas plutôt arrivé que plus de deux cents femmes, parmi lesquelles Jeanne Chapuis, Agathe Chapuis, Jeanne Labourey, femme Chapuis, Elisabeth Chapuis, Euphrasie Chapuis, Jeanne Claude Chapuis-Roulon et Berthe Chapuis vinrent avec menaces pour délivrer le prêtre arrêté. Elles dressèrent une échelle vers la fenêtre de la chambre où était détenu l'Abbé Huot, qui parvint à s'échapper pendant que les gendarmes, affolés, étaient occupés à disperser ces terribles assaillantes qui firent un grand tapage pendant toute la nuit et tirèrent même des coups de fusil, en tâchant de rencontrer quelques gendarmes.



***

Tous les articles que nous avons déjà publiés sur ce sujet :

Introduction
(L'arbre de la Liberté)

  1. Jean-François Bernard
  2. Premiers retentissements
  3. Cahiers de doléances
  4. Premières attaques
  5. L'Abbé Boilley
  6. L'Abbé Chapuis
  7. L'Abbé Chapuis (suite)
  8. L'Abbé Chapuis (suite)


Ce soir suite et fin du Festival "Au Bonheur des Dames"


mardi 29 novembre à la Salle du 2° étage de la mairie
                                                          à Baume les Dames à 20 h 30
par la COMPAGNIE du VAL

24 nov. 2011

Hongrie

Les Oreilles Baladeuses sont en Hongrie !

Derniers messages de nos cyclistes perdus au milieu du brouillard hongrois.


Nous avons nous aussi été servis en grisaille ces derniers jours.
Allez voir les photos de leur blog : impressionnantes !

Les Oreilles Baladeuses dans le brouillard !  "köd" en hongrois

Si ils n'ont pas raté leur train ils sont à Pécs, ville hongroise de la taille de Besançon qui a été classée Capitale Européenne de la culture en 2010.
C'est aussi une région qui possède une nécropole paléochrétienne du IV° siècle.
Pécs s'appelait Sopianae au temps des Romains... à l'époque où "notre" voie romaine, la voie d'Hadrien était en usage.



Sur notre site les articles sur :



 Du brouillard, il n'y a pas qu'en Hongrie :
Chaussée de Jules César dans le brouillard hivernal


22 nov. 2011

Stella Cinéma

Envie de cinéma : on peut rester devant son téléviseur, se passer un DVD ou prendre la route pour une grande agglomération … 
... mais on peut aussi se rendre à Baume les Dames au Stella Cinéma
Chaque semaine cette salle propose des films récents.


Cette semaine (25-26-27-28 nov.) : The Artist ... Merveilleux retour au temps du cinéma muet !
 Bientôt Tintin et le secret de la licorne pour les Fêtes.

Pourquoi aller au cinéma à Baume ?
Ce n'est pas loin et c'est quand même autre chose que le petit écran. Ce n'est pas cher !
On aide en même temps à maintenir un cinéma rural de proximité animé par des bénévoles passionnés.

On peut s'y amuser. De multiples comédies voient le jour en ce moment.
On peut aussi y aller pour rêver, s'évader … Films d'action avec effets spéciaux … Acteurs et Actrices que l'on aime… ou pour se détendre simplement … tout oublier pour voir une histoire totalement irréaliste ou quelque chose qui décape, qui sort de notre train train … etc

Alors pensez au Stella Cinéma à dix minutes de Voillans !

En dessous de l'écran cliquez sur programmation de la semaine ; vous serez redirigés sur allociné.com qui vous permettra de connaître chaque semaine les films proposés au Stella Cinéma. (Il faut assez souvent cliquer sur "Accès direct à AlloCiné"en haut à droite de la fenêtre)
Retrouvez cette possibilité sur "Infos Pratiques" ou sur "Liens" quand vous aurez envie de sortir en famille ou avec des amis!

19 nov. 2011

Voillans sous la Révolution 8 (Simon Chapuis - suite)

Nos extraits des Bulletins paroissiaux qui traitent de la période révolutionnaire à Voillans ne sont pas tous faciles à lire même s'ils contiennent des éléments historiques intéressants. Ainsi celui que nous publions aujourd'hui.
Nous sommes toujours avec l'Abbé Chapuis qui, rappelons-le, exerça son ministère dans notre village de 1794 à 1797 en pleine tourmente révolutionnaire. Re-précisons également que ce prêtre n'était pas curé de Voillans mais seulement administrateur puisqu'il était vicaire à Fontaine les Clerval. Toutefois il résidait bien au presbytère de notre village.
Dans l'article suivant on comprendra la complexité des relations en ces temps-là entre le clergé et les autorités municipales ou préfectorales. Mais ce qui est très intéressant aussi c'est de constater que "le pays ne possédait ni maison commune ni écoles" et que "les assemblées communales se tenaient en plein air" ... Tiens, tiens ! ... proposons à nos élus de reprendre cette disposition ? Notre maire ne réside-t-il pas "à l'endroit où se trouve la grande fontaine actuelle" ... "notables et échevins se réunissaient sur la place publique"
Ecole au XIX° après la Révolution
Il s'agit bien de La Place Marlin !

Cet article montre aussi la condition d'instituteur dans notre village à cette époque. Dans l'article que nous avons publié sur Les Instituteurs et Institutrices à Voillans, on peut remarquer aussi qu'il y a un blanc entre 1766 (François-Joseph Douçot) et 1834 (Pierre-François Guillaume). Des recherches plus poussées nous permettront peut être ultérieurement de combler ce blanc. Ou bien est-ce la période trouble de la Révolution qui aurait contribué à une situation instable de la scolarité dans le village ?


Bulletin Paroissial Juillet 1953

Le comité ne se jugeant pas suffisamment éclairé, déclara que Nachin, l'un de ses membres, irait faire une nouvelle information à Fontaine, et qu'en attendant le prêtre Chapuis resterait consigné à Baume. Nachin, secrètement attaché aux prêtres, même déportés, eut soin de ne rapporter aucune charge nouvelle contre le prévenu.

Sur  ces entrefaites, Pelletier (l'un des représentants du département) étant arrivé à Baume, prit connaissance de ce qui concernait le prêtre Chapuis, et décida que celui-ci ayant manifesté son intention de voir renaitre le culte catholique et de reprendre ses fonctions, devait être mis en état d'arrestation comme suspect. Le condamné adressa au procureur un recours en grâce. Ce dernier décida, le 22 décembre, que Chapuis serait extrait de la maison d'arrêt, mais qu'il resterait consigné en surveillance à Baume. Le 27 janvier 1795, il obtint du représentant Vernerey, qui se trouvait en ce moment dans sa famille à Baume, l'autorisation de se retirer à la campagne, sous la surveillance des autorités locales, à raison de la cherté des vivres.

Simon Chapuis, le 2 décembre précédent 1794 avait encore été dénoncé par Claude Clerget de Soye. Ce dernier se présenta au comité révolutionnaire de Baume pour accuser la commune de Voillans, comme ayant refusé de le recevoir comme instituteur, "parce qu'en l'acceptant et en le logeant au presbytère, ils ne pourraient plus ravoir un prêtre." Il ajouta que tous les ci-devant dimanches, le temple de cette commune était ouvert ; qu'on y célébrait la congrégation et la conférence ; que les autels y étaient encore parés comme autrefois, et qu'il avait entendu dire que l'ex prêtre Chapuis leur avait célébré la messe depuis peu.

Ce refus opposé à Clerget fait honneur à la catholique population de Voillans. Le pays ne possédait ni maison commune ni écoles. Les assemblées communales se tenaient en plein air ; notables et échevin se réunissaient sur la place publique, à l'endroit où se trouve la grande fontaine actuelle. Les instituteurs libres, habitants du pays, occupaient les loisirs de l'hiver à faire la classe chez eux ou dans certaines salles ou chambres louées à cet effet par la commune. Comme traitement, ils n'avaient que les faibles offrandes de leurs élèves, parfois une maigre allocation communale dans le courant du siècle dernier. Aussi cumulaient-ils pour pouvoir vivre en exerçant simultanément une autre profession. L'instituteur habitait donc chez lui, dans sa famille, et c'est cette absence de logement affecté à l'instituteur qui explique comment les habitants de Voillans, voyant arriver un instituteur nommé d'office par le gouvernement révolutionnaire, ne voulurent point de lui dans la crainte qu'on lui assignât le presbytère comme résidence.


Ecole (1882-1965) Mairie






17 nov. 2011

Boulangère

Un avis supplémentaire dans notre rubrique "Infos-Pratiques"
La camionnette de notre boulangère passe les lundi, mercredi et vendredi 
à VOILLANS

Pour tout renseignement 03 81 84 11 37 ou 09 61 38 15 33

Boulangerie Dominique BERNARD 
7, rue des Armuriers
25 110 Baume les Dames

Pain, patisserie

14 nov. 2011

Infos Pratiques : Club des 3 villages

Une diapositive de plus dans notre rubrique "Infos Pratiques"

Le Club des trois villages Autechaux, Vergranne et Voillans

En savoir plus sur le Club


Pendant ce week-end avez-vous cliqué sur notre lien :
Ca vaut le coup ! Péripéties - Paysages - Rencontres ... (8 , 11 et 12 novembre)
Ils étaient en Styrie, cette région d'Europe Centrale, patrie d'Arnold Schwarzenegger dont la capitale Graz est la seconde ville d'Autriche, riche d'histoire.
La Styrie est appelée le coeur vert d'Autriche. Région très touristique mais dont l'arrière pays est peu connu. En allemand Steiermark


13 nov. 2011

Journée de la gentillesse

Allez on est tous gentils aujourd'hui ...
en famille
dans le village
L'accordée du village. Greuze (1725 - 1805) Louvre
 et à l'extérieur !
 en savoir plus sur la Journée de la gentillesse

12 nov. 2011

Eté indien

L'été de la Saint-Martin ou été indien !


Tradition populaire dont les critères sont vagues. Cependant nos anciens ont observé cette période de temps plutôt chaud (au moins 3 jours) après une période froide (cette année la période froide précédente n'était pas très nette), un temps ensoleillé sans pluie, du vent léger, quelques brouillards matinaux … c'est l'été des indiens que chantait Jo Dassin.


on ira où tu voudras, quand tu voudras
et on s'aimera encore, lorsque l'amour sera mort
toute la vie sera pareille à  ce matin
aux couleurs de l'été indien 

En campagne on compte souvent sur cette période de temps relativement doux pour travailler au jardin avant l'hiver.

Quelques autres dictons pour cette période :

- A la Saint-Martin
  Une éphémère chaleur revient

- A la Saint-Martin
  La neige est en chemin
  Si elle n'y est pas le soir
  Elle y est le matin

- Si le brouillard entoure la Saint-Martin
  L'hiver passe tout bénin
Mais
- Bel été de Saint-Martin
  Présage un hiver certain

- Pour la Saint-Martin
  Tue le porc et goûte ton vin




Notre site est toujours très visité !

Nous avons franchi aujourd'hui les 40 000 pages vues !
(en un an et demi ce n'est pas mal)

Voici à ce jour les visites principales :

France
36 113
États-Unis
1 633
Japon
219
Canada
196
Allemagne
184
Suisse
156
Italie
128
Belgique
123
Polynésie française
111
Tunisie
59



11 nov. 2011

Souvenirs

Il n' y plus de soldats ayant connu la Grande Guerre, mais dans chaque village français la mémoire demeure notamment avec les monuments aux morts.
A Voillans c'est carrément une place qui est dédiée aux victimes des guerres et notamment de celle de 1914-1918.


Une stèle supporte la plaque de mémoire.


Dans l'église du village déjà un mémorial avait été placé.


Pourquoi le 11 novembre est-il toujours célébré ?

C'est principalement la mémoire d'un jour, celui de l'armistice de 1918, qui mit fin aux combats de la Première Guerre Mondiale.


N'oublions pas Huit millions de morts !

Tout au long de l'année 1922, les anciens combattants insistent pour que le Parlement déclare le 11 novembre fête nationale, ce qu'établit la loi du 24 octobre 1922.
Cette date a été définitivement retenue pour être une commémoration nationale.

Pour aller plus loin : Le 11 novembre Au service du souvenir.
Le 11 novembre 1919 : Une journée d'hommage discret.
Le 11 novembre 1920 : Le soldat Inconnu
Le 11 novembre au service de la Résistance ... Cliquez sur :


10 nov. 2011

Voillans sous la Révolution 7 (S. Chapuis - suite)

Septième article extrait des Bulletins Paroissiaux au sujet de la Révolution.
(Article précédent : Voillans sous la Révolution 6 L'Abbé Simon Chapuis)


Mai  1953 Simon Chapuis (suite)

  Simon Chapuis ne pouvait pas être de bonne foi quand il vit son vénérable et saint Archevêque Mgr. DURFORT finir à Soleure* et ses anciens confrères et amis restés fidèles à leur foi et à leur attachement à l'Eglise, prendre le chemin de l'exil, d'autres souffrant la persécution supportant les horreurs de prisons et surtout des pontons d'Aix de Rochefort et de l'île de Rhé* et mourant nombreux sur l'échafaud plutôt que d'apostasier en prêtant le serment schismatique.
Il dut ressentir un crève coeur et de terribles angoisses mêlées de remords lorsqu'il apprit l'arrestation de ses parents, de son frère, de sa soeur, qui souvent étaient venus le voir ici.
C'était pendant la terreur, pendant cette semaine où 19 têtes de catholiques, fidèles cultivateurs de nos montagnes, allaient tomber sur l'échafaud établi à Maîche, que le comité central du Canton de Vercel faisait arrêter comme suspects nombre d'habitants du Valdahon et entre autres  Antoine CHAPUIS, oncle de l'abbé, déclaré suspect pour avoir eu un mandat d'arrêt lancé contre lui. Claude Etienne CHAPUIS pour avoir souffert chez lui des rassemblements suspects, la femme Chapuis, sa soeur, comme grande partisante de prêtres réfractaires, Marguerite CHAPUIS, femme DAUDEY, pour avoir tenu de mauvais propos contre la constitution, puis Anne Agathe et Jeanne Marguerite CHAPUIS, filles de Claude Etienne, grandes partisantes des prêtres réfractaires, Jeanne ayant distribué des brochures contre la constitution. Ces deux dernières filles étaient domiciliées à Epenoy.
Ce fut le 13 octobre 1793 que ces courageux parents de l'abbé CHAPUIS furent arrêtés et dirigés sur le couvent des Ursulines d'Ornans transformé en prison ; ils durent redouter en ce moment d'avoir à subir le même sort que 12 cultivateurs des environs, à peine un mois auparavant, morts sur l'échafaud dressé sur la place devant cette même prison d'Ornans. Ils furent traités avec rigueur, avec défense de voir et parents et amis. Ils devaient fournir le solde de leurs gardiennages, s'entretenir et se nourrir à leurs frais. Le 31 octobre ils manquèrent même de pain, et dans la nuit ils gelèrent de froid.
Ces rigueurs, le manque de soin, et l'encombrement de plus de 150 suspects, des communes rurales, rendit la prison très malsaine et de nombreuses maladies s'y déclarèrent. Au mois de janvier 1794 une épidémie formidable s'y déclara..
Claude Antoine Chapuis (60 ans) et Marg. Chapuis furent gravement atteints et faillirent en être victimes. Remis provisoirement en liberté, pendant leur convalescence, le 19 mars suivant ils durent regagner leur prison. Ce ne fut que le 12 juin après 8 mois de détention que la liberté fut rendue à ces soit-disant suspects qui durent rester dans leur commune sous la surveillance des municipalités.
Tant de dévouement ne toucha point le coeur de Simon Chapuis et l'exemple de ses parents si attachés à la bonne cause et si dévoués aux prêtres réfractaires, ne le fit pas rétracter son serment.
A ce moment, Simon Chapuis est porté sur la liste du département comme résidant à Voillans.
Sorti du giron de l'Eglise, cet intrus ne cessa cependant d'être exemplaire dans l'exercice de son ministère. Jamais il ne manqua à ses voeux, il montrait le même zèle que ses confrères qui administraient les sacrements au péril de leur vie. Mais la tranquillité, et surtout l'intérêt qu'il avait cherchés dans son apostasie ne tarderait pas à s'évanouir. Le gouvernement se fatigua vite du culte constitutionnel ; on établit le culte philosophique de la raison.
On proscrivit les croix, les cloches et autres signes extérieurs du christianisme.
On favorisa l'abdication complète des prêtres assermentés, et pendant que 24 de ceux-ci faisaient brûler leur titre de prêtrise pour vivre de la vie civile, on décrétait l'arrestation des prêtres constitutionnels encore en fonction. Le district de Baume qui était un des plus avancés, leur ordonna dans le courant de juillet 1794, d'avoir à abdiquer immédiatement leurs fonctions et de fermer leurs églises. (à suivre)
* Soleure est située en Suisse .
   Cette ville est citée dans Histoire de la Révolution Française par M.A. THIERS

* Île de Rhé : ancienne orthographe pour Île de Ré.