" Dans une précédente rubrique de notre site, Jean-Paul nous a présenté la liste des prêtres ayant officié à Voillans.
Dans ma jeunesse, j'ai eu l'occasion et l'honneur de rencontrer et de côtoyer le dernier prêtre résidant, à savoir l'abbé Voisard. Je voudrais vous faire part de mes souvenirs d'enfance et vous présenter un personnage sympathique mais atypique.
Je ne me permettrai pas de parler de son activité religieuse n'ayant pas de souvenir significatif. Je vous propose de nous remémorer un certain nombre d'anecdotes, à savoir :
- le catéchisme
- les apéritifs
- La télévision
Le catéchisme
Les séances de caté se déroulaient en 2 parties.
- La partie "enseignement religieux" quelque peu monotone et floue (exemple explication de l'Immaculée Conception !)
- La deuxième partie où l'abbé nous racontait, avec beaucoup de talent, des histoires extraordinaires. Je me souviens avoir écouté avec passion : "Ali baba et les 40 voleurs" ou "Les cheveux de la sorcière plus solides que le fer"; il est évident que nous allions au caté pour les histoires !!
Les apéritifs
L'abbé Voisard était une épicurien, grand amateur de bonne cuisine et de bon vin.
Pour une raison que j'ignore, il avait imaginé de prolonger la messe dominicale par un service d'apéritif à la cure. Les hommes se retrouvaient naturellement salle Eugénie, achetaient et consommaient du vin blanc d'Alsace. Avec le recul, je comprends la colère et le désarroi du seul et dernier cafetier du village face à cette concurrence déloyale.
Le "Petit Commerce"
Grace à ses origines familiales et géographiques, l'abbé Voisard était tout naturellement capable d'assurer un service de proximité de divers produits :
- Tabac suisse (du Burus)
- Chocolats suisses
- Montres
A disposition des habitants du village (et d'ailleurs)
A noter que la vente du tabac (suisse de surcroit) et le débit de boisson ont valu à l'abbé quelques déboires avec l'administration.
Autre activité saisonnière : la vente de petits poussins ou poulets de trois semaines;
L'abbé pouvait répondre à la demande sans problème !
La télévision
Dans les années 1955-1960, l'abbé Voisard était le seul détenteur d'un téléviseur au village. Le jeudi après-midi, il organisait des séances télé où les enfants pouvaient regarder "Rintintin et Rusty", sous réserve de pannes ou de problèmes de réception (malheureusement très courants).
A noter le caractère social du prix de la séance, à savoir 5 anciens francs par famille !!
Voilà donc quelques souvenirs pour une présentation certainement incomplète de l'abbé. Les personnes qui auraient d'autres souvenirs peuvent bien sûr les exprimer pour compléter cette présentation."
Les apéritifs
L'abbé Voisard était une épicurien, grand amateur de bonne cuisine et de bon vin.
Pour une raison que j'ignore, il avait imaginé de prolonger la messe dominicale par un service d'apéritif à la cure. Les hommes se retrouvaient naturellement salle Eugénie, achetaient et consommaient du vin blanc d'Alsace. Avec le recul, je comprends la colère et le désarroi du seul et dernier cafetier du village face à cette concurrence déloyale.
Le "Petit Commerce"
1957 en montagne |
- Tabac suisse (du Burus)
- Chocolats suisses
- Montres
A disposition des habitants du village (et d'ailleurs)
A noter que la vente du tabac (suisse de surcroit) et le débit de boisson ont valu à l'abbé quelques déboires avec l'administration.
Autre activité saisonnière : la vente de petits poussins ou poulets de trois semaines;
L'abbé pouvait répondre à la demande sans problème !
La télévision
Dans les années 1955-1960, l'abbé Voisard était le seul détenteur d'un téléviseur au village. Le jeudi après-midi, il organisait des séances télé où les enfants pouvaient regarder "Rintintin et Rusty", sous réserve de pannes ou de problèmes de réception (malheureusement très courants).
A noter le caractère social du prix de la séance, à savoir 5 anciens francs par famille !!
Voilà donc quelques souvenirs pour une présentation certainement incomplète de l'abbé. Les personnes qui auraient d'autres souvenirs peuvent bien sûr les exprimer pour compléter cette présentation."
Joseph Champroy (février 2011)
P.S : 5 francs 1957 = 0,0076 € (le prix d'un Malabar)